A la retraite, Emile, qui a décidé de s'installer dans le moulin de ses parents en Rouergue, est fasciné par le nouveau notaire qui arpente la région, non pas pour racheter toutes les terres, comme cela se dit, mais pour redécouvrir le passé et la mémoire des lieux. A travers un personnage à la fois archéologue, géographe et ethnologue, ce récit évoque un monde rural en voie de disparition.
Goûter le vent, écouter le bruit du silence au-dehors et en soi, s'appliquer aux gestes à faire. Et éprouver l'infini des limites. Plus qu'une déclaration, la luxueuse austérité dont parle Marie Rouanet est un murmure, une invitation à la vigilance des sens, au dépouillement de nos émotions.
Avec ce recueil d'une quinzaine d'histoires, l'auteur de Dans la douce chair des villes part sur les traces de son enfance, de ses lectures, des sources de son inspiration, dans des jardins mystérieux, des monastères, des villages harassés de soleil.
L'auteur dresse une carte du Tendre en décrivant le monde intérieur des femmes et le monde extérieur des hommes. Ce partage du monde est étayé également par la description de plusieurs fêtes populaires qui mettent en scène ce clivage. Mais ce partage du monde, intérieur-extérieur, n'est finalement acceptable qu'en s'en appropriant les deux parties.
Quarante ans après, l'auteur de Nous les filles et des Enfants du bagne mesure ce qu'elle doit de richesses et de capacité de bonheur à son père et à sa mère.